Quand le Covid fait rimer vacances et nécessité vitale
Gros coup de gueule !!
Les vacances d’été, une obsession française en pleine pandémie
A l’heure où le monde se bat contre le coronavirus, l’obsession française concerne… les vacances.
Au même titre que l’écologie, les vacances sont des préoccupations (occupations qui passent avant toutes les autres) de personnes riches financièrement.
Je ne lis qu’inquiétude :
“mon voyage à Trifouillis Les Oies va t il être annulé ?”
“Et que vais je faire si je ne peux pas partir cet été ?”
“Oh la la ! On bravera le confinement et on se prendra une prune mais on partira…”
Mais où est donc passée la bienveillance moralisatrice qui me dégouline généralement sur les mains quand je lis certains posts Facebookiens ?
La France au bord de la faillite, les Français au bord de la mer
Ah les Français (car cette préoccupation très nombriliste semble entrer dans la fameuse exception française) sont des gens bien heureux repus d’allocations en tout genre, riches de leur mois et demi de congé payé ! Ce sont ces mêmes gens qui brayaient comme des veaux dans les rues pour plus de pouvoir d’achat.. Mais de qui se moque t on ?
À l’heure où les indépendants, les chefs de Tpe, les dirigeants tentent de se réinventer pour sauver leur tête, leur boîte et leurs emplois… Les Français s’inquiètent pour leurs….vacances !!!!
Les patrons déposent le bilan, les employés cherchent désespérément un coin de plage pour déposer leur serviette.
Les vacances, la nécessité vitale post confinement
Mesdames et messieurs, votre indécence me fait honte.
Vous criez à la solidarité nationale mais vous ne parlez que de vos vacances à l’étranger !
Vous accablez le patron qui vous foutra dehors mais sans aucun respect pour ce que lui met actuellement en œuvre pour préserver votre emploi et en lui montrant combien il peut s’asseoir sur votre soutien, parce que vous avez le droit de partir en vacances (mais comme d’habitude les français ont des droits et zéro obligation).
Alors demandez vous ce qui va si mal dans votre vie que de simples vacances deviennent nécessité vitale !
Demandez vous ce que vous loupez chaque jour que vous ne teniez debout qu’à l’idée de vos prochaines vacances !
Réfléchissez à la vie que vous voulez et à celle que vous avez
Car non, les vacances ne sont pas une nécessité !
Non, les vacances ne peuvent pas être un objectif de vie
Non, survivre 47 semaines en attendant de vivre 35 jours par an ce n’est ni sain ni normal.
Votre vie est elle futile au point d’opposer vacances et pandémie ?
Alors demandez vous à quel point votre vie est futile pour opposer vacances à pandémie ?
Votre richesse financière (oui partir en vacances est un luxe que 70% de la population mondiale ne peut s’offrir) n’a d’égal que la pauvreté de vos vies intérieures.
Vous cherchez à remplir le pot vide que vous êtes avec des émotions qui auront disparu dès le 15 septembre. Au lieu de cela, demandez vous plutôt comment vous pourriez être un pot débordant qui a des choses à partager..
Les vacances ne rempliront jamais les besoins non comblés que vous entretenez au quotidien par peur de perdre le peu que vous avez.
Les vacances ne seront jamais qu’un substitut de vie. Et ce aussi longtemps que vous refuserez de vous demandez si vous êtes majoritairement heureux ou pas. La réponse est certainement “pas” d’ailleurs.
La vie ce n’est pas cinq semaines par an mais 52.
Alors au lieu de vous demandez si vous allez pouvoir partir et où, posez vous la bonne question :
Pourquoi mes vacances sont elles si importantes ? Qu’est ce qu’elles nourrissent que je ne m’autorise pas à nourrir tout le reste de l’année ?
De Gaulle disait : les Français sont des veaux, il semblerait que rien n’ait changé depuis 60 ans.
Bonnes vacances
Ps: Isabelle Latour , même si tu m’as inspirée ce post en me parlant chaque jour de tes vacances et en m’invitant à m’intéresser à ce phénomène de focalisation, je sais que tu es au front et que te projeter rend ton quotidien d’infirmière plus facile à vivre.. Ce post s’adresse à tous ceux qui sont chez eux, qui ne mettent pas leur vie en danger pour le bien commun et qui donc n’ont d’autres excuses pour vouloir à tout prix des vacances, que leur confort personnel.